Vendredi 05 Juillet, Jour-J.

J’ai été réveillée à 6h pour un départ au bloc à 7h. L’avantage d’être dans un service pédiatrie c’est que je n’ai pas eu à me doucher à la bétadine mais avec un gel douche très doux qui sentait bon le bébé. Me voilà douchée, avec mes deux tresses, mes bas de contention, la culotte jetable et la blouse d’hôpital prête à descendre au bloc, sur mon brancard.

Le moment le plus compliqué est arrivé.

Une fois descendue en direction du bloc, les portes se sont fermées et je voyais mon chéri, qui me regardait partir. Je l’ai regardé jusqu’au dernier moment et me voilà au bloc. Il fait froid, il y a beaucoup de monde, je réalise ce qu’il va se passer. Je suis à deux doigts de dire « Stop, je ne veux plus me faire opérer ». J’arrive à me ressaisir, ils me basculent sur la table d’opération, je n’ai d’ailleurs rien eu de mieux à dire, en la voyant « mais vous n’allez jamais réussir à me retourner sur cette si petite table !! » ils m’ont bien évidemment répondu que si et qu’ils étaient habitués.

On m’a ensuite posé des questions pour me détendre, ce qui est bien c’est que c’est un CHU et que la fille avait mon âge, ça aurait pu être une copine, alors je me suis détendue.

Dernière chose que j’ai dit c’est « je sens le produit qui passe dans mes veines » on m’a dit « à tout à l’heure » et plus rien.

J’ai eu du mal à me réveiller, mon chéri m’a dit qu’il était auprès de moi vers 13h mais je suis restée longtemps en salle de réveil, au moins 2h.

J’ai ensuite été transférée en soins intensifs pour 2,3 jours. Comme on m’avait expliquée, les soins intensifs étaient un passage obligé à partir du moment où on est sous morphine, on doit être sous surveillance. Clairement, jusqu’au soir j’étais dans les nuages. Mon chéri est toujours resté auprès de moi, ma mère et ma sœur m’avaient rendues visite dans l’après-midi mais j’étais incapable de parler ou même de rester éveillée. Comme je l’ai raconté sous un post Instagram, ma sœur venait d’avoir ses résultats du bac, je n’ai pas pu partager ce moment avec elle. J’ai pu lui dire « félicitations pour ton bac » et je me suis rendormie. Je l’ai ensuite entendue sortir de la chambre en pleurant, je l’ai entendue mais je n’étais pas capable de bouger, de répondre ni même de me réveiller. C’est comme si je ne maîtrisais pas la situation, ce moment a été affreux. Elle m’avouera plus tard que c’est à cause du teint cadavérique que j’avais, j’étais très très pâle, je ne bougeais pas, comme si j’étais morte.

Les infirmières sont venues voir ma cicatrice, elles m’ont donc mises sur le côté seulement quelques heures après l’opération mais j’étais tellement shootée que je n’ai pas vraiment eu mal.

J’ai été collée, cela faisait un gros trait noir, mais tout allait bien.

Le soir même je me rappelle avoir eu faim. J’ai mangé une purée de carotte et une compote. Puis j’ai fait ma nuit.

Départ au bloc

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